Barcelone (morceaux choisis)

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Je pensais que ça durerait toujours, les réveils Amélie Poulain, les petits pains, les fous rires, les sourires, le soleil sur le toit des maisons bigarrées, la douceur de ses rayons; et déambuler des heures dans les rues de Barcelone les yeux grands ouverts, s'exclamer, et s'extasier, et croire qu'on n'a jamais rien vu d'aussi beau. Je croyais ne jamais les quitter, je croyais que ma vie aurait pour toujours le même goût iodé, la même couleur mordorée, et que la grisaille du quotidien avait pour toujours disparu. Plus de prépa, de foyer, de bac, plus de répétitions, d'engagements, plus de pression. Plus jamais de solitude.
Et puis le 1er mars, à 15h17, notre avion a atterri et mes illusions ont été balayées par le vent et la pluie du Nord.

(C'était tellement bon de vivre, pendant 4 jours)