mercredi, novembre 22, 2006


bam

Ca, c'est moi qui tombe par terre.

Parfois c'est un peu douloureux de se métamorphoser en adulte, parce que 1/ c'est crevant et 2/ on vous bombarde d'hormones les putes qui font de votre moral un yoyo surexcité.

Il y a quelques années encore (oké il y a quelques mois, avant que je ne dépasse le stade de "chose en croissance" à "ébauche de vraie fille"), je croyais que cette histoire du yoyo était une légende urbaine, de celles qu'on raconte le soir, à voix basse, les yeux brillants d'horreur, la bouche déformée par le dégoût. J'étais persuadée que, ayant toujours été en marge de notre chère société, je couperais à cette formalité qu'est l'abrutissement neuronal par l'hormone. Et bien non. Mesdames mesdemoiselles messieurs et mes poules, je suis en plein dedans. Et laissez-moi vous dire que j'apprécie (faux).

Alors je pleure et je ris, je fougère et je plantule, je tombe et je chante à m'en rompre l'échine (ah non), et parfois je m'écroule dans mon lit pour me remettre de tant d'émotions. Ca crève, les émotions. Ca vous tuerait un âne et son grand-père.
Sauf qu'en plus, en ce moment, je ne dors plus. Ou si peu. Et suivre un cours de philo sur la conscience, le je transcendantal et l'émergence du moi (de mes couilles plutôt oui) quand vous avez 5 heures de sommeil derrière vous précédées de1h30 de sanglots, eux-même précédés par plus d'une heure de rires et de blagues, autant vous dire que ça relève de l'épreuve herculéenne (et encore, même Hercule cette petite fiente aurait eu du mal à suivre).

Heureusement, il reste les bonnes surprises et les petits moments de bonheur qui vous tombent sur le coin de la gueule parfois : un mail qui vous fait briller à l'intérieur, l'annonce de votre départ à Barcelone en février (BARCELONE !), lire Romain et se trémousser en chantant ABBA de toutes ses forces (take a chance on me, romain), lire Jij La Rage et pleurer de joie parce qu'il a posté et que j'ai ri à m'en rouler par terre.
Alors on se dit que tout n'est pas si mal... Et on essaie de profiter du meilleur, pour pouvoir se souvenir, plus tard.