| zapping (2/2) | 
La suite, donc. 
Extrait n°3 : Mercredi soir, 21h15/~22h00, M6.
Zone interdite. Le principe de l'émission, ce soir, c'est de montrer en quoi Miami, la Croatie et Istanbul sont les nouveaux lieux de villégiature des riches, jeunes, beaux et/ou bronzés privilégiés de ce monde. En d'autres termes, de faire pleurer sur son sort n'importe quel citoyen lambda qui n'a rien de mieux à foutre ce soir que de mater une émission débile, étalé sur son lit défait telle la baleine échouée ou la morue qui dérive, alors que les bonhommes de la télé font la fête à moitié à poil et claquent des milliers d'euros en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Bref, le principe de l'émission, ce soir, le vrai, c'est de faire sentir au français moyen qu'il n'a vraiment pas de cul d'être ce qu'il est et que, de toute façon, il ne vaut pas beaucoup plus qu'une prûne pas trop mûre. Ben oué. La prûne trop mûre, c'est farineux et sans goût : dégoûtant et sans intérêt.
Entrée en matière avec Miami et la perfection physique de ses habitants. Manque de bol, moi j'en m'en bats l'oeil avec une aile de termite de ne pas être en train de me trémousser d'une manière fort sexuelle au bord de la plage, un cocktail à la main, deux micro-bouts de tissus sur les nichons (limite faut un microscope pour déceler la présence de textile sur la poitrine de ces demoiselles) sur une musique techno endiablée. Je m'en fous parce que c'est pas mon genre. 
Mais je soupire devant la bêtise humaine et ces monstres que sont les prétendues "bombes" de miami, complètement remaniées au bistouri (perso, les seins-montgolfière et les nez ultra-pincés, je trouve ça moyennement glamour). Il l'a dit lui-même, le monsieur de la boîte de nuit à Miami : Si t'es gros ou petit, tu rentres pas. Si t'es sexy et glamour, hin hin, la porte t'es grande ouverte. 
Voilà. A Miami, la vie est une boîte de nuit : si t'es moche, t'as qu'à aller te pendre, ça te fera moins mal.
La Croatie, c'est pas pareil. Naaan. Vous voulez rire, la Croatie, il y a 10 ans, c'était un champ de bataille. Des morts, du sang, des communistes, des méchants partout, beurk beurk la Croatie. Aujourd'hui ça va mieux. La guerre est finie et la Croatie a ouvert grand ses portes au tourisme et au capitalisme. C'est charmant la Croatie. C'est pittoresque. Encore un peu sauvage, un peu comme la Côte au début du siècle ou le Languedoc-Roussillon il y a 50 ans. 
Moi, j'ai vu les images et j'ai pleuré (oké non, mais presque) devant ces criques où la mer est encore claire et limpide et les petits villages encore préservés du tourisme, parce que dans 10 ans, ils pourront se le mettre au cul, leur paradis perdu.
Quand j'en ai eu ma claque de m'indigner et de me répéter qu'au fond, ma mère-grand n'a peut-être pas tellement tort de voter extrême-gauche et de parler des anarchistes avec des étoiles dans les yeux (véridique), j'ai zappé. 
Extrait n°4 : Mercredi soir, 22h30, France 3.
Des Racines et des Ailes. Fin de l'émission consacrée à Marseille. 
Putain et dire que ça faire plus d'une heure que je m'abrutie devant des riches et des nanas surfaites. Grrmbllarrraaouh.
Extrait n°5 : Mercredi soir, 23h30, France 2.
Je n'arrive pas à dormir. Bizzare (?).
Zappeur, j'appuie au hasard, toujours le principe de la télé en fond sonore pour m'endormir, et PAF je tombe sur Delaru e. La chute est douloureuse. Mon visage se couvre sans prévenir de taches rouges et d'immondes boutons purulents ; c'est un fait : je suis allergique à Jean-Luc.
Ce type me répugne. Ses airs douceureux et sa façon de dodeliner de la tête pour acquiescer d'un air de de fin psychologue me flanquent la nausée, et je ne parle même pas des reportages qu'il présente que je trouve vulgaires, indiscrets et crétins. Et bonjour le naturel des types filmés hein. 100% spontanés.
Je me fais souvent des ennemis quand je parle comme ça de ce cher monsieur. J'ai même failli me faire lyncher, une fois, en classe, lorsque j'ai osé dire qu'à mon sens ce type descendait davantage de la bouse que du singe. 
Alors j'ai éteint.
Extrait n° 6 : régulièrement, sur n'importe quelle chaîne.
Les pubs pour les tampons sont, exceptée la nouvelle pub Ketchup (angel, je veux bien créer la Ligue anti-EtHopC'estPropre avec ton chéri), les pubs les plus ridicules que j'ai rarement eu l'occasion de voir. Surtout celle pour Net*t mini. 
La situation initiale : des surfeuses jeunes et jolies aux cheveux longs vaquent au bord de la plage, prêtes à se jeter, pleines de fougue, dans les vagues violentes et impétueuses de la mer déchaînée. Sable blanc, soleil, joie.
L'élément perturbateur : la championne de France ou de mes couilles, je ne sais plus trop, arrive en courant auprès de son amie Julie, l'interpelle et lui demande, étonnée, si elle va bien finir par se décider à se bouger les miches et à la rejoindre dans la flotte.
Le drame : Julie a ses règles. Elle l'avoue, sans complexe, sans scrupule, elle lâche ça d'un coup Désolée je peux pas, j'ai mes règles (notez la violence et la force de cette phrase). Le sang dégoûline de son corps, et dans l'eau, c'est crade, tu vois. Julie a l'air niaise et en plus, elle a ses règles. Dommage.
L'élément chouette youpi : heureusement, une autre surfeuse et amie qui se trouvait là par hasard (tiens qu'est-ce que tu fais là toi?) lui suggère intelligement d'utiliser un tampon Net*t mini, parce qu'il est rikiki pas plus grand que mon pouce tiavu, qu'il glisse tout seul impec, franchement nickel. Ah oué tiens.
Situation finale : les jeunes filles, cheveux aux vents, courent la planche sous la main vers la mer et Julie, entre deux rires cristallins, s'écrit que : franchement, ç'aurait été trop dommage de rater ça hihihihihihih kikoulolmdrrrrr.
(Ma main dans ta gueule ouais.)
*
Fin des retransmissions.
grrchhhhzzgrrrchh
image brouillée
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