mercredi, août 16, 2006


Il y a des jours où la routine se brise en autant de morceaux que le verre à pied que j'ai laissé tomber hier. Rien de brillant, rien de sublime ni de catastrophique : seulement des détails, insignifiants à première vue, mais qui vous sauvent d'une vie morne et sans intérêt.

Des détails :
Ma cage thorassique danse la rumba dans ma poitrine et mes côtes basses gauches sont soudain plus apparentes que les droites - expérience incompréhensible et complétement déstabilisante.
Ma tante paternelle rit avec ma mère. Elles rient ensemble. Il y a un an ou deux, je n'envisageais même pas que ma mère puisse la recevoir chez elle. C'était un non-sens : une aberration.
Mon père me fait un bisou sur le bout du nez - et je souris. Un court moment de complicité et je me sens redevenir toute petite.
J'ai découvert O, et je ne suis jamais tombée amoureuse aussi vite.

O.
Voilà : si je cherchais encore quel genre de femme je voudrais être plus tard, je n'ai pas besoin d'aller plus loin. Je lis, je me perds dans chacune des pages et je suis toujours un peu plus émerveillée de voir avec quelle exactitude elle a réussi à écrire et décrire tout ce que je voudrais savoir écrire et vivre. Elle est ce que je sentais vouloir être.
Et sa radio.

Plus tard, comme métier, je voudrais faire O.